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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 07:45

Chanson_franaise_nb

Chanson française


«Les premières notes sont à peine jouées... Pourtant le spectacle a commencé bien avant, ou plutôt juste avant... Au moment furtif où l'on se glisse derrière la scène, où l'on entend les cris, les applaudissements dans le noir avant d'entrer en pleine lumière. La lampe torche du régisseur nous sert de phare, de repère ; on calque nos pas dans les siens, en file indienne comme des sioux sur le sentier de la guerre, en embuscade, prêts à l'assaut. Peu de mots. Le strict nécessaire. Le chef de plateau prévient les consoles, les poursuites. Tout le monde est sur le qui-vive. On s'arrête à l'abri du rideau, la dernière porte. L'air souvent sent le bois un peu humide et chaud, une odeur qui claque, en tension. Encore quelques vocalises... Dans quelques instants, le barrage entre les coulisses et la salle, entre l'ombre et la lumière, va céder.»
Jonasz_3

Michel Jonasz a réussi là où beaucoup ont échoué, en se créant un univers. Marqué par le jazz des big bands et par le rythm’n blues, il séduit un large public, aussi bien par l’énergie inhérente à sa musique que par la poésie nostalgique de ses paroles. De ce point de vue, il peut être rapproché de son exact contemporain,  Alain Souchon, personnalité aussi discrète et reconnue que lui.

Né à Drancy, de parents d'origine Hongroise, le jeune homme a, très tôt, un profil beaucoup plus artistique que scolaire. Il se passionne pour la peinture, le théâtre et la musique, bien sûr !
Sa première idole se nomme Ray Charles et c’est en toute logique qu’il apprend le piano. Lâché, dans le circuit des clubs, il se fait embaucher comme accompagnateur de Vigon, un chanteur de rythm’n blues marocain puis, en 1967, forme son premier groupe, le Michel King Set.
Jonasz_5_3 Suivant la mode britannique, il s’essaie alors au rock vaguement psychédélique, comme en témoigne le petit succès « Apesanteur ».

L’aventure ne dure pas très longtemps et dès 1969, il tente de se lancer en solo. Mais ses premiers 45 tours restent assez confidentiels…
C’est sa rencontre avec le compositeur, parolier et arrangeur Jean-Claude Vannier qui lance sa carrière. Ce dernier avait déjà pu prouver son talent avec l’inoubliable « Melody Nelson » de Serge Gainsbourg. C’est sous sa houlette que sort le premier 33 tours de Jonasz, un travail d’équipe qui voit collaborer Vannier, Jonasz et Frank Thomas, pour les paroles et la musique. « Super Nana » et « Dites-Moi » sont chéris des programmateurs radios, tout comme le 45 tours « Je voulais te dire que je
t’attends » un véritable standard qui sera repris par Manhattan Transfer et Diane Dufresne, ou « Les vacances au bord de la mer », sur l’album « Changez tout » (1975).
Jonasz_2_2 Mais c’est véritablement avec son nouveau 33 tours éponyme de 1977 que le succès commercial vient enfin. Fâché avec Vannier, il se lance dans l’écriture des textes, et réussit son pari avec des classiques comme « J’veux pas qu’tu t’en ailles ». De plus en plus nettement, la nostalgie et la tristesse propres à son univers musical, sont mises en valeurs par des ambiances noires américains : soul, jazzy, ou blues, comme en témoigne le titre éloquent : « Du Blues, du Blues, du Blues » ! Le public applaudit.
Fort de sa reconnaissance, il collabore avec  Françoise Hardy (« J’écoute de la Musique Saoule », 78),
obtient le prix de la SACEM, celui de l'Académie Charles Cros et multiplie les réussites commerciales :
« En v’là du slow, en v’là », « Guigui », « Les Wagonnets »… Il fait également ses premiers pas au
théâtre et au cinéma, pour Jean-Michel Ribes (« Rien ne va plus »), Didier Kaminka (« Toutes les
mêmes sauf Maman ») ou Elie Chouraqui (« Qu’est-ce qui fait courir David ? »).
Jonasz_4 A partir de 1981, son style évolue sensiblement, grâce à l’apport de nouveaux arrangeurs. Désormais, Jonasz swingue, tous cuivres dehors.Et la mélancolie de ses fameuses ballades obtient de sérieux contre-points avec des tubes comme « Joueurs de Blues » (1981) ou « La Boîte de Jazz » (1985)…
Il n’oublie pourtant pas d’écrire « Lucille » pour Eddy Mitchell, en 1982, et sa propre version demeure l’un de ses standards radios les plus tristes.
La deuxième moitié des années 80 est marquée par sa prestation dans « Le Testament du Poète Juif Assassiné », de Frank Cassenti, d’après Elie Wiesel. Musicalement, Jonasz s’investit principalement dans « La fabuleuse histoire de Mister Swing », grand spectacle qu’il donne en 1987 et 1988, où il défend avec obstination le background musical qu’il affectionne. Il chante pour Amnesty International en 1987, ce qui lui permet, une soirée durant d’avoir des collègues nommés, Sting ou Peter Gabriel !
Les années 1990 et 2000 ne voient pas d’évolution notable dans son style. Sûr de sa formule, le chanteur a publié cinq albums depuis 1992.
2002
Sortie de l'album "Où vont les rêves" enregistré en studio en 7 jours avec trois musiciens. C'est le 3e
album enregistré avec le bassiste Etienne Mbappé, mais surtout Michel retrouve là Steve Gadd, dix ans après "Où est la source".
Une tournée d'un an et demi le conduira jusqu'à Tahiti, Nouméa, La Réunion, l'île Maurice, en France et
dans toute l'Europe. Création des Éditions Michel Jonasz. Rajoutant une corde à son arc, Michel devient
éditeur de livres consacrés au développement personnel et à la spiritualité.
2004
Tournages pour le cinéma "La maison de Nina" de Richard Dembo, pour la télévision "Un amour à taire" de Christian Faure primé au Festival de Luchon, "Dalida" de Joyce Buñuel, "Le triporteur de Belleville" de Stéphane Kurc, et "Un coin d'azur" d'Heiki Arekallio.
2005
Sortie de son 14e album studio sous son propre label MJM. Tournée : plus de 100 concerts en France et à
l'étranger. 15 jours au Casino de Paris et un Olympia.
Février 2007
Sortie de l'album "Chanson Française". Michel interprète Léo Ferré, Jacques Brel, Georges Brassens, Yves Montand, Édith Piaf ...
Jonasz_zazie

Depuis 1990, il est engagé dans l'association SolEnSi (solidarite, enfants, sida) avec
Francis Cabrel, Catherine Lara, Maxime Le Forestier, Maurane, Alain Souchon et Zazie.

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