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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:18


Repres_historiques_copier_3



Le Moyen-âge s'étend du Ve au XVe siècle; de la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476 au début de la période que nous nommons les Temps Modernes (fin de l'Empire Romain d'Orient, invention de l'imprimerie, découverte de l'Amérique ...) qui débute avec la Renaissance. 

Musicalement, il s'agit peut-être de la période la plus riche de notre histoire.

1-Monodie Sacrée

On distingue la musique religieuse (sacrée) de celle qui ne l'est pas (profane)

Bien que les premiers documents de musique polyphonique datent du IXe siècle, les traditions musicales étaient le plus souvent monodiques. Les origines exactes du plain-chant liturgique, connu de nos jours sous le nom de chant grégorien, font toujours l'objet d'une vive controverse.

Moines Les manuscrits de la fin du IXe siècle parvenus jusqu'à nous témoignent de la variété des styles régionaux et utilisent un type de notation musicale, les neumes, se bornant à esquisser la ligne générale de la mélodie.

Ce répertoire connut un développement considérable entre le Xe et le XIIe siècles.

De nouveaux éléments poétiques et musicaux (séquences, tropes, conduits) ajoutés à la liturgie traditionnelle et les innovations théoriques de Guy d'Arezzo (vers 1030) permirent la composition de livres de plain-chant entiers utilisant un système de portée primitif.

Mais la nouveauté la plus importante fut sans doute le drame liturgique, qui fut florissant entre 1000 et 1200 environ.

La composition musicale reposait toujours sur le plain-chant, mais elle avait accru son vocabulaire expressif de lamentations passionnées (planctus) et de cris de rage.

2-Monodie Profane

Comparé à la richesse des sources disponibles pour la monodie sacrée à partir de 900 environ, le répertoire des chansons profanes est relativement peu connu avant 1150 environ, si l'on excepte la citation occasionnelle de refrains poétiques populaires, puis plus tard de romances, de pièces de théâtre et de polyphonies. Troubadour

La poésie en langue d'oc (provençal) et en langue d'oïl (forme ancienne du français) se développa aux XIIe et XIIIe siècles et donna naissance à un répertoire de chansons de troubadours et de trouvères, destinées aux cours des nobles français.

Les troubadours, dans le sud de la France, et les trouvères, dans le nord, étaient, pour la majeure partie d'entre eux, de naissance noble et écrivait en respectant les conventions de l'amour courtois, qui élevait la femme et lui donnait ainsi une importance toute nouvelle.

Ce fut aussi le temps des croisades, raison pour laquelle les thèmes de la guerre et de la séparation occupent une place prééminente dans les productions de ces poètes-musiciens dont l'influence se répandit en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Plus de deux mille de leurs compositions nous sont parvenues dans des chansonniers (anthologies de chansons copiées à la fin du XIIIe siècle et au XIVe siècle), qui non seulement identifient de nombreux compositeurs mais tracent aussi de brefs portraits des plus célèbres d'entre eux.

Vers 1300, la monodie profane amorce son déclin, mais survit encore quelque temps dans les virelais et les lais de Guillaume de Machaut, d'inspiration trouvère.

3-Polyphonie

L'organum

Au moment où Adam de la Halle (1240~1290), l'un des derniers trouvères, agrémentait ses chansons d'accompagnements harmoniques simples, les grandes abbayes et les collégiales européennes avaient déjà derrière elles plus de quatre siècles d'expérience polyphonique écrite.

Jusqu'au début du XIIIe siècle, on peut suivre le développement d'un type de polyphonie liturgique, appelé organum.

Il commença par être une simple doublure du plain-chant à l'octave, à la quinte ou à la quarte, avant d'évoluer vers des formes plus sophistiquées. Au plain-chant formulé en valeurs longues, semblable à un bourdon (note tenue) et appelé ténor, se superposait une voix haute exubérante (le cantus).

Protin Nous connaissons les noms de deux compositeurs: Léonin (seconde moitié du XIIe siècle) et Pérotin (début du XIIIe siècle), dont on pense qu'il révisa l'œuvre de son prédécesseur.

Vers 1240, on inventa des parties supérieures en français et en latin appelées motets, titre qui s'appliqua par la suite à des œuvres complètes.

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Le Motet

Pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, le motet profane devint la forme principale de la polyphonie en Europe. De nombreux recueils manuscrits attestent de son importance et de sa popularité. Le manuscrit de Montpellier, par exemple, contient plus de trois cents motets à deux, trois et quatre voix, dont les sujets vont de la religion à l'érotisme et juxtaposent souvent les deux en latin et en français.

Un genre important est la pastourelle-motet qui relate les amours rustiques de bergers et de bergères et introduit le personnage du chevalier séducteur.

L'utilisation de textes narratifs pour les voix supérieures des motets rendit nécessaire l'emploi de davantage de notes brèves, ceci pour qu'à chaque syllabe corresponde une note.

L'Ars nova

Cette évolution de la notation fut le fondement de l'ars nova (art nouveau), dont les principes sont exposés dans le traité éponyme de Philippe de Vitry (1291-1361). Par opposition, on désigna plus tard sous le nom d'ars antiqua la musique des époques précédentes.

Alors que les motets avaient pour fondement le ténor (généralement la voix la plus grave), les chansons polyphoniques de l'ars nova semblent avoir été construites de la voix la plus élevée (cantus) vers la voix la plus basse, les parties basses servant d'accompagnement à la mélodie plus expressive issue de formes fixes (rondeau, ballade et virelai en France).

La musique du XVe siècle doit beaucoup aux techniques et aux structures de la période de l'ars nova. C'est surtout en Angleterre que fut élaboré un langage harmonique plus riche qui atteignit sa maturité avec les messes et les motets de Leonel Power, John Dunstable et d'autres dont les compositions sont conservées dans le manuscrit Old Hall.

Les instruments de musique au moyen-âge

Voici un site qui présente un panorama complet des instruments médiévaux:

INSTRUMENTS POUR JOUER LA MUSIQUE DU MOYEN-AGE
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commentaires

C
Voir Blog(fermaton.over-blog.com)No.20 - THÉORÈME la CHUTE. - La fin de l'Empire Romain.
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